Librairie La Nuit des temps

[ DONNEZ A LIRE ]

Cette année, et pour la première fois, la librairie participe à l'opération Donnez à lire, avec le .

Le principe est simple :
1/ Choisissez un livre jeunesse dans la librairie
2/ Ajoutez-le à vos achats
3/ Confiez-le nous
4/ Ce livre sera offert à un enfant accompagné par le Secours populaire français.

Ca a démarré aujourd'hui et ça dure jusqu'au 20 novembre.

Merci d'avance pour vos participations !

Jérôme vous a parlé avec admiration et fougue de son coup de coeur pour "Pour mourir, le monde", de Yan Lespoux, sorti cette rentrée aux éditions Agullo.

Nous avons eu envie de compléter ce coup de coeur par une rencontre exceptionnelle avec l'auteur de cette épopée maritime et historique le jeudi 2 novembre à 19h. Nous voyagerons en compagnie de Yan Lespoux sur des mers hostiles, direction Goa, Salvador de Bahia et le Médoc, plus proche mais tout aussi inhospitalier.

Fort de son parcours d'universitaire, Yan Lespoux sait mêler une trame historique sérieuse à une fiction pleine de panache, et cette rencontre permettra de découvrir son écriture, son travail de recherche, ses inspirations.

La rencontre sera précédée d'une dédicace à 18h. Pour réserver une place assise, appelez-nous au 02 99 53 37 95 ou envoyez-nous un mail à [email protected]

Jeudi 21 septembre, nous vous présentions nos 20 coups de coeur de cette rentrée. Depuis, vous avez été nombreux.ses à nous demander la liste des titres présentés. Là voici, et pour en savoir plus, venez à la librairie en discuter avec nous !

Le Château des rentiers. Agnès Desarthe. L’Olivier.

Mississippi. Sophie G. Lucas. La contre allée.

Sous les strates. Lou Eve. Les Escales.

Le Portrait de mariage. Maggie O’Farrell. Traduit de l'anglais par Sarah Tardy. Belfond.

Perspective(s). Laurent Binet. Grasset.

Sauvage. Julia Kerninon. L’Iconoclaste.

Je souhaite seulement que tu fasses quelque chose de toi. Hollie McNish. Traduit de l'anglais par Valérie Rouzeau. Le Castor Astral.

Plexiglas. Antoine Philias. Asphalte.

La Mer de la tranquilité. Emily St John Mandel. Traduit de l'anglais par Gérard de Chergé. Rivages.

Pour mourir, le monde. Yan Lespoux. Agullo.

J’ignore comment tout cela va finir. Barry Graham. Traduit de l'anglais par Tania Brimson Tusitala.

F**k up. Arthur Nersesian. Traduit de l'anglais par Charles Bonnot. La Croisée.

Un monde plus sale que moi. Capucine Delattre.La ville brûle.

L’amour. François Bégaudeau. Verticales.

Demain et demain et demain. Gabrielle Zevin. Traduit de l'anglais par Aurore Guitry. Fleuve.

L’enfant des forêts. Michel Hauteville. Le Tripode.

Hors d’atteinte. Marcia Burnier. Cambourakis.

Eden. Audur Ava Olafsdottir. Traduit de l'islandais par Eric Boury. Zulma.

Ma vie ressemble à la vôtre. Jan Grue. Traduit du norvégien par Marina Heide. Le Bruit du monde.

Convoi pour Samarcande. Gouzel Iakhina. Traduit du russe par Maud Mabillard. Noir sur Blanc.

Et vous, quels sont vos coups de coeur de cette rentrée ?

Alors que Barbara Kingsolver a remporté le prestigieux Prix Pulitzer ce printemps pour Demon Copperhead (un roman non traduit pour le moment), j'ai eu envie de me plonger dans un titre plus ancien de cette autrice.

Lire L'Arbre aux haricots, c'est se retrouver embarqué.e dans un grand souffle romanesque aux côtés d'une héroïne attachante et prête à prendre à bras le corps ce que la vie met sur son chemin. Taylor Greer est une jeune femme bien décidée à quitter son Kentucky natal au volant d'une épave. Alors qu'elle s'approche de l'Arizona, un mystérieux paquet est déposé sur son siège passager : il s'agit d'une enfant, minuscule et mutique.

Taylor et Turtle vont cheminer jusqu'à Tucson, où leur vie va prendre un tournant inattendu, entre rencontres improbables, nouvelles manières de faire famille, amitiés qui réchauffent le coeur et entraide.

Bien que ce roman ait connu un grand succès lors de sa sortie, il est encore bien trop méconnu et mérite d'être redécouvert. Pour ses personnages féminins puissants et hauts en couleur, pour la finesse des relations qui se tissent entre des individus différents mais avec énormément à se raconter et à s'apporter.

Pour vos vacances, partez sur la route avec Taylor, Turtle et leurs amis et voisins, vous ne serez pas déçu.es du voyage !

L'arbre aux haricots. Barbara Kingsolver. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Martine Aubert. Rivages. 2021. 9€50

" Elle passa sa première soirée assise dans son fauteuil, les genoux collés contre la poitrine. Elle avait l'impression d'habiter une commode dont quelqu'un menaçait d'ouvrir le tiroir à tout instant". p239

Très très très gros coup de coeur !

C'est une de ces lectures par hasard. La couverture nous interpelle, la quatrième nous intrigue, on commence le récit et on plonge littéralement dedans, happé.e par l'histoire !
C'est que l'intrigue de ce roman qui se déroule en Laponie orientale est fascinante.
Elina, une jeune femme, retourne chaque année dans la maison de son enfance. Elle doit absolument pêcher le petit brochet qui occupe l'étang non loin de chez elle. Si elle échoue, elle sera condamnée. Pourquoi ? Comment ?
L'auteur nous embarque dans les mythes et légendes de ce petit village qu'est Vupio, les vies et les secrets de ses habitants excentriques, les êtres fantastiques qu'ils y côtoient, la nature qui les entoure, aussi.
Voilà un texte qui mêle les genres, un peu étrange, atypique ! Entre quête initiatique, récit de l'imaginaire et policier, c'est foisonnant de surprises. Il n'y a pas de frontière entre le monde réel et le surnaturel. C'est drôle, incisif, sarcastique et tout à la fois émouvant et réflexif.

C'est un petit bijoux de premier roman qui donne envie d'en découvrir d'autres.
🐟
Juhani Karila, La pêche au petit brochet, J'ai lu, 8,80 €.
trad. Claire Saint-Germain.

"Mon mariage a pris fin parce que j'étais méchante. Ou parce que je mangeais au lit. Ou parce qu'il aimait l'électro et les films pénibles sur les hommes qui partent vivre dans la nature. Ou parce que moi, je n'aimait pas ça. Ou parce que mes angoisses me donnent tendance à vouloir tout contrôler. Ou parce que le vin rouge me rend critique. Ou parce que la faim, le stress et le vin blanc me rendent critique aussi. [...]"

Le mariage de Maggie vient de prendre fin sans qu'elle sache trop pourquoi. Et nous voilà embarquées dans ce changement de vie. Alternant entre moments de lucidité et crise pathétique, ce roman à l'humour acide et cynique ne manquera pas de vous rappeler quelques situations cocasses, vues ou subies. Tantôt critique du développement personnel tantôt du mariage hétéro-normatif, cette histoire est, à coup sûr, une de celle qui vous fera du bien si vous avez le cœur en miettes (ou pas).

Monica Heissey, Robert Laffont, trad. Valentine Leÿs, 22€

Il pleut, vous avez fini de binger toutes vos séries préférées et vous errez comme une âme en peine à la recherche d'un univers similaire dans lequel vous plonger ?

Ne vous tourmentez plus, nous sommes là pour vous venir en aide. Et le mieux dans tout ça, c'est que si vous avez déjà lu les livres mais que vous n'avez pas encore vu les séries, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Dans l'histoire de la littérature, ce n'est vraiment pas fréquent de clore sa production par un chef d’œuvre. C'est pourtant ce qu'a fait Cormac McCarthy dans ce diptyque époustouflant que vient de publier les éditions de l'Olivier.

Le Passager a une structure en puzzle, ce qui peut dérouter au début de la lecture, mais, pièce par pièce, le récit se met en place et nous livre plusieurs éléments de la vie de Bobby Western, plongeur-scaphandrier, dont le parcours compliqué traverse plusieurs phases. Mais des pièces de ce puzzle, au final, il va en manquer pas mal. Parallèlement apparaissent des textes en italiques donnant une idée de la vie intérieure d'Alicia Western, sa sœur, personnage principal de Stella Maris, le second roman, qui est composé de sept séances entre elle et son psychiatre, dans une forme extrêmement épurée évoquant celle des dialogues socratiques.

Cette recherche formelle permet à Cormac McCarthy de donner sa vision du monde, il est vrai, plutôt tragique. Il est question de la transmission d'une culpabilité transgénérationnelle, ainsi que de la difficulté d'accorder des rapports au monde intellectuels et émotionnels. L'extrême confusion des sentiments est, sous une forme assez dérangeante, évoquée. Il est au final question de l'inadaptation de chacun au monde, qui, part ses fameuses pièces de puzzle manquantes, nous laisse dans un brouillard ontologique assez opaque.

Tragique, donc, mais quels romans testamentaires extraordinaires, marquants, touchants, fabuleux, imparables !

Le passager, Cormac McCarthy, éditions de l'Olivier, trad. Serge Chauvin, 537 pages, 24,50€
Stella Maris, Cormac McCarthy, éditions de l'Olivier, trad. Paule Guivarch, 250 pages, 21,50€

[ LA MEILLEURE NOUVELLE QUE VOUS LIREZ DE LA SEMAINE ]

Vous avez beaucoup pleuré la fin du tote-bag noir et blanc, mais séchez vos petits yeux, car un nouveau modèle vient d'arriver.

Il est toujours créé par la talentueuse Salut Machine, et fabriqué par FTH avec des encres bios etc.
Il est noir et d'un joli jaune d'or plus intense que sur la photo, il est canon, on l'aime d'amour et on espère que vous aussi.

Alors, prêt.es à avoir la classe en toutes circonstances avec cet indispensable de l'été ?

[ ON EN A GROS ]

On n'avait pas envie de le faire, ce post, vraiment. Mais suite à une recrudescence des vols dans nos rayons, on avait envie de vous expliquer un peu ce qu'il se passe lorsqu'un livre est volé.

Ca nous rend tristes et ça nous met en colère et on appelle vraiment à la responsabilité de chacun.e pour que la librairie reste un lieu chaleureux, et pas un endroit où l'on doit surveiller les allées et venues des gens.

Avec un titre volontairement provocateur, Léane Alestra vient titiller les fervents défenseurs de la masculinité hégémonique (et c'est passionnant). Derrière cette question, c'est toute l'histoire de l'éducation et de la socialisation des hommes cisgenres hétéros qui est balayée.
Dans un monde qui méprise les femmes et tolère les violences qui leur sont faites, des hommes éduqués à s'admirer et se respecter entre eux peuvent-ils vraiment revendiquer leur amour des femmes ?

En convoquant plusieurs champs de recherche - philosophie, sociologie, théologie, Histoire - l'autrice et journaliste fait un état des lieux de ce que l'on appelle l'hétérosexualité et de ses limites. Elle évite les écueils qui consisteraient à expliquer le mépris des hommes pour les femmes par une supposée homosexualité. C'est évidemment bien plus fin que cela, et demande de s'interroger sur les notions d'homosocialisation, d'homo-érotisme, d'appréciation masculine et surtout, de masculinité hégémonique et performative.

Grâce à de nombreuses sources qui étayent son travail, elle donne à lire un travail de recherche abouti, qui n'est pas un manifeste d'opinion et qui donne matière à réfléchir. C'est extrêmement intéressant, fluide, simplement organisé mais très construit. A dévorer, tout simplement, même lorsque l'on pense avoir fait le tour des essais féministes.

Et si beaucoup de femmes se sont ruées dessus depuis sa sortie, il ferait bon que des hordes d'hommes cis-hétéros y jettent un oeil attentif ...

Et, restez attentif.ves, il se peut qu'une rencontre se profile, alors à vos agendas ... On vous en dit plus très très vite.

Les hommes hétéros le sont-ils vraiment ? Léane Alestra. JC Lattès. 2023. 20.90

Un nouveau récit de l'imaginaire pour ce doux début de mois de mai.

"Des fleurs pour Algernon" c'est une expérience de lecture à part, unique en son genre !

Publié en 1966, ce roman saisissant raconte l'histoire de Charlie Gordon qui, grâce à une découverte scientifique permettant de décupler l'intelligence, se retrouve à développer une conscience nouvelle de ce qui l'entoure. Un monde s'ouvre à lui. Une évolution que l'on suit en lisant son carnet de bord, rendant compte de cette capacité nouvelle. Pour lui qui fuyait depuis toujours l'asile c'est une renaissance. Si le traitement semble avoir fonctionné pour la souris de laboratoire qui l'a précédé, celle-ci se retrouve bientôt à défaillir puis mourir. Que va donc devenir Charlie, dont le destin est lié à ce petit rongeur?

Souvenir ému de cette lecture, "Des fleurs pour Algernon" est un livre qui se ressent et qui se vit !
C'est un texte qui questionne beaucoup, qui remet en cause l'organisation validiste de notre société, ce que le passé peut avoir comme conséquence sur notre avenir, notre rapport à l'intelligence émotionnel et le mépris qu'on lui accorde face à l'intellect. C'est aussi, la découverte d'une manière nouvelle d'être au monde. Un roman qui donne envie d'apprécier pleinement la vie que l'on mène.

C'est un récit dont la beauté se poursuit encore aujourd'hui !

Et vous, l'avez-vous lu? Ou aller vous vous plonger dans sa lecture?

Un nouveau récit de l'imaginaire pour ce doux début de mois de mai. "Des fleurs pour Algernon" c'est une expérience de lecture à part, unique en son genre ! Publié en 1966, ce roman saisissant raconte l'histoire de Charlie Gordon qui, grâce à une découverte scientifique permettant de décupler l'intelligence, se retrouve à développer une conscience nouvelle de ce qui l'entoure. Un monde s'ouvre à lui. Une évolution que l'on suit en lisant son carnet de bord, rendant compte de cette capacité nouvelle. Pour lui qui fuyait depuis toujours l'asile c'est une renaissance. Si le traitement semble avoir fonctionné pour la souris de laboratoire qui l'a précédé, celle-ci se retrouve bientôt à défaillir puis mourir. Que va donc devenir Charlie, dont le destin est lié à ce petit rongeur? Souvenir ému de cette lecture, "Des fleurs pour Algernon" est un livre qui se ressent et qui se vit ! C'est un texte qui questionne beaucoup, qui remet en cause l'organisation validiste de notre société, ce que le passé peut avoir comme conséquence sur notre avenir, notre rapport à l'intelligence émotionnel et le mépris qu'on lui accorde face à l'intellect. C'est aussi, la découverte d'une manière nouvelle d'être au monde. Un roman qui donne envie d'apprécier pleinement la vie que l'on mène. C'est un récit dont la beauté se poursuit encore aujourd'hui ! Et vous, l'avez-vous lu? Ou aller vous vous plonger dans sa lecture? Daniel Keyes, Des fleurs pour Algernon, j'ai lu, 2012. 6,90€ trad. Georges H.Gallet et Henry-Luc Planchat. Cette édition est suivie du texte Algernon, Charlie et moi, qui raconte l'écriture du livre et les trajectoires choisies par l'auteur. 🐀

C'est ce soir ! Il reste des places assises, alors n'hésitez pas à venir rencontrer l'autrice de La Femme brouillon, A mains nues, Sortir au jour et bien d'autres encore !

Quelle joie de la recevoir à 18h pour une dédicace et à 19h pour une rencontre !

Samantha, 53 ans, fortement dépitée par l'élection de Trump, tombe sous le charme d'une maison délabrée et quitte sa famille pour s'y installer.
De cette base Dana Spiotta tire un texte entre espérance et amertume, questionnant les rapports mère-filles, le temps qui passe et ses effets sur le corps, ce qu'on attend de sa propre vie, l'envie de liberté et ses limites, la difficulté d'assumer ses contradiction, ce qui fait communauté.
Elle s'illustre surtout par sa capacité à créer des personnages dans leur complexité.
Et c'est certain, dans la vie, rien n'est ni ne sera simple...

Indocile, Dana Spiotta, traduit par Yoann Gentric, Actes Sud, 380 pages, 23€

Les étudiants de la licence 3 MIASHS ( Mathématiques et Informatique appliqués aux Sciences Humaines et Sociales) proposent un questionnaire de satisfaction dans le cadre d'un de leurs cours.

Voici le lien vers cette enquête, ce serait ultra chouette de votre part de prendre quelques minutes de votre temps afin de leur donner de la matière et un tas de données à traiter. : https://docs.google.com/forms/d/1eXc0Phuy4pLhtBjEGOzU5MxTI1RiJjSWjXSgXYQg5S0/viewform?edit_requested=true

Merci bisous

Début avril, commence un second temps fort de cette 12e édition du Festival Transversales consacrée à l'itinérance : nous vous invitons à une rencontre avec Lucie Azema, autrice, voyageuse, et grande amatrice de thé, le mercredi 5 avril à 18h à la Librairie La Nuit des temps !

C'est une rencontre à ne surtout pas manquer ! Dans l'équipe, nous avons adoré Les Femmes aussi sont du voyage, et nous savourons la douceur et l'intelligence de L'Usage du thé, qui nous invite à parcourir la route du thé de l'extrême Orient jusque dans nos cuisines.

Rendez-vous donc à 18h, mercredi 5 avril, à la Librairie La Nuit des temps, pour une dédicace suivie d'une rencontre. Réservation auprès de la librairie (voir ci-dessous !).

Le jeudi 20 avril, nous aurons la joie de recevoir l'auteur et journaliste Tal Madesta, à l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage "La fin des monstres : récrit d'une trajectoire trans", aux éditions de La Déferlante.

Dans un texte intime nourri de ses réflexions et de son expérience personnelle, il revient sur son parcours trans, la modification de son rapport aux autres et à soi, mais aussi la transphobie à laquelle il a été confronté, la joie et le bouleversement qu'a été cette transition.

La rencontre aura lieu à 19h et sera précédée d'une séance de dédicace de 18h à 19h.

Pour réserver une place assise, envoyez-nous un mail à [email protected] ou appelez-nous au 02 99 53 37 95

Oyez braves gens. c'estois grande joie en nostre coeur que d'accueillir en nostre eschoppe sieur Guillaume Lebrun durant sienne grande croisade littéraire.
A travers sien brillant esprit la grande Yolande d'Aragon nous transmettra moult paroles de sagesse ( et avisés conseils pour bouter l'englishe hors du royaume). Et, car c'est feste, nous deviserons au sujet de non pas une Jehanne, mais quinze Jehanne - une escouade donc - de leur naissance à la grande brûlerie. Vous serez esbaudis par les galéjades du ménestrel Lebrun, son esprit de goupil rusé et sa langue toute droit venue du futur ( et du maudit royaume Englishe).

Alors, hardis compagnons, venez ouïr Guillaume Lebrun le mardi 28 mars 1433 à l'heure des vêpres : 19h sonnantes. Vous pourrez faire enluminer vostre copie dès 18h .
Si souhaitez vous enquérir d'une banquette, envoyez e-missive à [email protected] ou faites confiance à la diabolique numérologie au 02 99 53 37 95 afin d'entrer en contact avec votre clergé local.

Post scriptum : Les armures et épées sont à déposer à l'entrée.

Si Ayla a eu un coup de coeur pour Haxahaven, Le cercle des sorcières, avec son atmosphère de mystère et de sorcellerie, c'est uniquement parce qu'elle est Scorpion. Vous voyez ce que je veux dire.
Si Solveig a eu la larme à l'oeil en lisant Il pleuvait des oiseaux, un roman sur l'amour, l'amitié et le care, c'est parce qu'elle est TELLEMENT Cancer...
Et Jérôme, ce pur Verseau qui a adoré L'irremplaçable expérience de l'explosion de la tête, un roman noir en forme de grand n'importe quoi, très anticonventionnel...
Mandy, plus Poissons tu meurs, a lu un Dieu à soi et envisage de partir en Inde pour acheter un Dieu et créer sa propre religion.

Nos derniers coups de coeur ont uniquement à voir avec nos signes astrologiques, c'est évident, vous voyez ce que je veux dire ... Non ? Alors il serait peut-être intéressant de plonger dans Astrologie, la dernière BD de Liv Stromquist, qui avec son humour habituel décortique notre passion contemporaine pour les astres et leurs messages cachés. Drôle, critique, en gardant son recul et son petit cynisme habituel (PARCE QU'ELLE EST TELLEMENT VERSEAU) , elle nous régale et interroge notre besoin de chercher des réponses dans les étoiles.

- Astrologie. Liv Stromquist. Traduit par Sophie Jouffreau. Rackham, 2023. 24€
- Haxahaven, le cercle des sorcières. Sasha Peyton Smith. Traduit par Maud Ortalda. Casterman. 2022. 18.95€
- Il pleuvait des oiseaus. Jocelyne Saucier. Folio. 2014. 8.10
- L'irremplaçable expérience de l'explosion de la tête. Michael Guinzburg. Traduit par Daniel Lemoine. Gallimard. 1997. 16.25€ (ou 105FF)
- Un dieu à soi. Juan Pablo Meneses. Traduit par Guillaume Contré. Marchialy. 2023. 24€

[ TOUTES LES PLACES ASSISES SONT RESERVEES MAIS VENEZ QUAND MÊME ON VA SE SERRER ]

Quand il ne sillonne par les quartiers dangereux comme le 16ème arrondissement afin d'interroger les habitants sur l'état de la France, Guillaume Meurice, le sémillant chroniqueur et humoriste, écrit des ouvrages (romans, essais, chroniques). A l'occasion de la sortie de son nouvel essai "Petit éloge de la médiocrité" (éditions Les Pérégrines) , Guillaume Meurice sera à la librairie le vendredi 24 février.

Il ne vous reste qu'à médiocrement vous inscrire pour réserver une place assise médiocre lors de cette rencontre - qui aura lieu à 19h et sera précédée d'une dédicace à 17h30.

Pour réserver, un mail à [email protected] ou un coup de fil au 02 99 53 37 95 .

Et restez à l'affût, notre petit doigt nous dit qu'un concours pour prendre le petit déjeuner avec Guillaume est en préparation...

On vous propose de retrouver régulièrement nos coups de cœur pour le rayon récit de l'imaginaire de la librairie.
Vous y trouverez toutes sortes de petites pépites, comme celle qu'on vous propose de découvrir aujourd'hui !

On commence par ce roman assez dingue d'anticipation q***r féministe troublant qui nous questionne : à quoi ça ressemblerait la vie après l'effondrement ?
À travers l'histoire d'amour de Pauli et Mona, on découvre un nouveau monde bricolé, leur vie en communauté, leurs rêves militants enfin exaucés après que d'importantes inondations ont ravagé le pays. Ravagé? Rien n'est moins sûr.
L'expérience de l'autogestion, la réécriture de nos manières d'être au monde et aux autres, le désir et sa fluidité, l'amour, l'engagement et l'émancipation, autant de questions qui sont soulevées, rêvées ou désenchantées.
Voici un texte qui n'épargne pas ses personnages et ses lecteur.ices, qui nous bouleversent dans nos convictions et nos croyances. C'est un récit poétique, spirituel et fin, qui ne laisse pas indifférent.e !

Tabor
Phoebe Hadjmarkos Clarke
Éditions Le Sabot
13€

Dans son dernier roman Marie-Hélène Lafon évoque trois journées dans la vie d'une famille habitant une ferme reculée du Cantal, racontées par la mère en 1967, le père en 1974 et une des enfants en 2021.
Chacun avec son ressenti expose ce qui ressemble bien à un enfer domestique. Comment vivre, ou pas, avec la violence de son mari pour la mère, dans une société où la seule solution semble être de supporter. Comment prendre conscience de son ignominie, ou pas, pour le père. Que garder du lieu de son enfance quand elle a été traversée par la peur pour la fille.
L'écriture de Marie-Hélène Lafon, sensible, efficace et extrêmement épurée nous fait comprendre, et surtout ressentir, tout ce qu'il y a derrière le terme" violences conjugales". Un texte qui touche, qui remue, sur un des aspects les plus abjects de notre société.

Les Sources, Marie-Hélène Lafon, éditions Buchet-Chastel, 118 pages, 16,50€

Pas le post le plus funky à lire, mais on trouvait important de vous expliquer comment était fixé le prix du livre et ce qu'il entrainait en magasin parce qu'on a l'impression que ce prix unique (qu'on appelle aussi "Loi Lang") est encore largement méconnu du grand public.

Et vous, vous saviez qu'en France il y avait une loi pour régir le prix du livre ?

Quelle joie de recevoir Marcus Malte le mercredi 1er mars afin d'échanger autour de son habile roman "Qui se souviendra de Phily-Jo" (Editions Zulma) ! Et parce qu'un livre n'a pas de date de péremption, nous sommes heureux.ses de continuer à vous faire découvrir ce texte de la rentrée littéraire, et d'avoir la chance d'en parler avec son auteur.

Roman malin, d'énigmes et de complot, "Qui se souviendra de Phily-Jo ?" joue avec son lecteur autant qu'avec ses personnages. On se laisse happer par la plume virevoltante de l'auteur, prêts à le suivre dans toutes les explications possibles à la disparition d'un mystérieux inventeur harcelé par les lobbys de l'énergie.

Nous aurons également l'occasion d'évoquer ses autres ouvrages, alors si vous êtes féru.es de Marcus Malte, ou que vous découvrez tout juste son existence, venez donc, c'est une très belle soirée qui se profile.

La rencontre aura lieu à 19h et sera précédée d'une dédicace à 18h.
Pour réserver une place assise, envoyez-nous un mail à [email protected] ou appelez-nous au 02 99 53 37 95

Pendant plusieurs semaines nous avons eu le plaisir de travailler en compagnie de Margaux, venue faire un stage d'observation. Elle a beaucoup lu et a fait la plein de bonnes recommandations littéraires.

📚 Filles uniques : Celeste. BeKa, Camille Méhu. Dargaud. 2022.12€

📚 Mini-Lapin n'a peur de rien. John Bond. Milan. 2019. 12€90

📚 Le Jardin, Paris. Gaëlle Geniller. Delcourt. 2021. 25.50€

📚 Et pourtant je m'élève. Maya Angelou. Traduit par Santiago Artozqui. Seghers.2022. 14€

📚 Avortée. Pauline Harmange. Éditions Daronnes. 2022. 12€

📚 Sale gosse. Mathieu Palin. J'ai lu. 2021.7€50

Vous en avez lus certains ? Ils vous ont plu ?

Quel bonheur dans notre métier lorsque nous pouvons stopper un instant la course des nouveautés afin de nous plonger dans ce que nous appelons "Le fonds". Tous ces ouvrages déjà anciens, classiques ou non, qui ont marqué l'histoire de la littérature.
Les éditions Librio sortent une nouvelle collection très pertinente, intitulée "œuvres du matrimoine", consacrée aux textes écrits par des autrices et malheureusement enterrés dans les sous sols de l'Histoire.

Nous y découvrons avec plaisir Isoline, de Judith Gautier, un court roman narrant l'hisroire d'amour d'un jeune marin breton en permission et de la mystérieuse Isoline, recluse dans un château. Encore romantique et quasi gothique, l'intrigue nous entraîne au cœur de la nature bretonne.

C'est parfait si vous souhaitez découvrir un classique très court sans avoir peur de vous ennuyer et re-découvrir un pan de notre histoire littéraire. Et le mieux dans tout ça ? La collection est au prix tout doux de 3€ et les couvertures sont illustrées par Marie Boiseau. Chic alors !

Isoline. Judith Gautier. Librio. 2022. 3€

Recevoir une autrice dont on a adoré les romans, c'est une grande joie. Le vendredi 13 mai nous aurons la chance d'accueillir l'autrice argentine Gabriela Cabezon Camara, pour une rencontre autour de son oeuvre. ( Aux éditions de l'Ogre en grand format, et 10/18 en poche)

Nous vous avons beaucoup parlé des Aventures de China Iron, sorte de western féministe dans la pampa qui avait conquis le coeur d'Ayla. A l'occasion de la sortie de "Tu as vu le visage de Dieu / Romance de la noire blonde" Gabriela Cabezon Camara fait une tournée française. Ce sera l'occasion d'échanger avec elle sur son travail d'écriture et ses romans. Si vous n'avez pas lu ses oeuvres, ne vous empêchez surtout pas de venir, ce sera l'occasion de découvrir !

La rencontre aura lieu le vendredi 13 mai à 19h et sera précédée d'une dédicace à 18h.

Pour réserver une place assise, comme d'habitude, faites-nous un mail à [email protected] ou appelez-nous au 02 99 53 37 95

Alors, prêt.e.s à partir en Argentine?

[COUP DE CŒUR BD]

Mirion Malle que l'on avait adoré avec sa précédente BD autour de la dépression continue son travail de l'intime avec une histoire traitant de rupture de solitude et de sororité. On aime tout de cette BD délicate qui met l'amitié au centre des relations.

Cléo vit à Montréal avec son cheum mais
se rend compte en discutant avec une autre femme de sa toxicité. Elle décide de tout plaquer et de disparaître pour mieux renaître. C'est fort, puissant et même temps très doux. On recommande pour tou.te.s celleux qui veulent tout recommencer après une histoire difficile et qui aiment les belles aventures.

Adieu triste amour
Mirion Malle
Éditions La Ville Brûle
20€

[CA BOUGE]

Tout le monde vous le dira, le mouvement c'est la vie alors ici aussi on a décidé de tout changer ! Le rayon jeunesse s'est rapproché de l'entrée et s'est niché sous la mezzanine !!
C'est du coup l'occasion de le montrer dans une grande vitrine que vous pourrez admirer tout le mois d'avril.

Pas de panique les sciences humaines et sociales sont passées à l'ancien emplacement de la jeunesse pour qu'elles puissent s'étendre un peu plus (et aussi pour éviter de trop se cogner la tête).

Si vous avez eu l'occasion de voir ces changements, dites nous si ça vous plaît !

Parfois on est agréablement surpris par la réalité. Cette année, dans un formidable élan d'audace, le jury d'Angoulême a donné le Grand Prix à Julie Doucet.
Cette autrice québécoise est une figure de la nouvelle vague de la bande dessinée émergente dans les 90's qui a renouvelé les formats, les discours, les modes de production et les styles (rien de moins). Publiant elle même son comix Dirty Plotte, elle y déroule dans un style énergique et foisonnant ses fantasmes, ses rêves et des pans de sa vie. C'est cru et puissant. Elle participe à défricher des chemins qu'emprunteront nombre d'auteur.ices actuel.le.s avant d'arrêter sa pratique au début des années 2000.
Les éditions L'Association, qui l'avaient déjà fait connaître en France à l'époque, sortent un majestueux album regroupant l'essentiel de son travail.
Définitivement culte !

Maxiplotte, Julie Doucet, L'Association, 2021, 35€