Hélène Fleury Céramiste
Fine céramique d'art au Québec. Pour ajouter de la beauté aux gestes du quotidien. "C'EST MEILLEUR QUAND C'EST BEAU"
Ces urnes tournées sont enduites de terre sigillée. Après une première cuisson elles sont recuites et trempées dans une préparation d’eau et farine. Je fixe les bois de grève, trouvés près de chez moi, à l’aide d’un fil de laiton.
Nouvelle tentative de bol froissé grand format.
Quel plaisir de jouer et de voir se créer ces formes organiques avec la porcelaine. C’est long, c’est délicat et c’est plaisant de prendre son temps. Maintenant, quelques semaines sous plastique en espérant qu’il ne va pas craquer. C’est pratiquement impossible à réparer.
Un tableau que je viens de retoucher pour y ajouter un peu de lumière. Acrylique, 40 x 60 po.
Nature Morte aux Poires. 30 x 40 Huile sur toile texturée.
Façonnage d’un bol à fruits.
Nature morte aux poires.
La peinture à l’huile c’est bien difficile mais…
Pot à fleurs.
Lampe en papier 2
Big Bang Huile sur panneau 40 x 40
Grande lampe en papier.
Tableau à l’huile, 36 x 60.
Tableau paysage à l’huile 30 x 40 "
Je crois être sur le point de trouver la formule pour réussir un bon fondu avec les oxydes sans avoir à faire une troisième cuisson.
L'expo céramique Champs Créatifs a lieu cette fin de semaine, les 22-23 juillet de 10h à 15h au 235 rang Mississipi, Saint-Germain de Kamouraska. https://www.google.fr/maps/place/235+Rang+du+Mississipi,+Saint-Germain,+QC+G0L+3G0/@47.6046163,-69.7805072,17z/data=!3m1!4b1!4m6!3m5!1s0x4cbe592404d1cfe3:0xe3ad73e633bc8c9f!8m2!3d47.6046163!4d-69.7779323!16s%2Fg%2F11s3ydrjh4?entry=ttu
Brumes III, acrylique sur panneau, 40 x 40 po.
Rendez-vous à l’expo Champs Créatifs cette fin de semaine. -pot
Rendez-vous cette fin de semaine pour l’expo Champs Créatifs.
La céramique et moi
J’ai commencé à tourner à 11 ans. Je passais toutes mes fins de semaines à La Boutique d’Argile, un ancien poulailler converti en atelier que fréquentaient des hippies et des gens de toutes sortes. Le lieu était poétique, tout en bois avec de grandes fenêtres à carreaux. La poterie était en vogue. À l'âge de 19 ans, je gagnais déjà ma vie comme potière. Mais pas suffisamment mature pour réaliser à quel point j’aimais ce médium, j’ai poursuivi mes études en arts visuels. J’étais prête à mourir de faim pour devenir artiste. J’ai survécu. J'ai réalisé nombre de projets, certains grandioses, d’autres plus humbles.
Mais pour moi, toucher l’argile avait été comme un verdict: je l’aimerais pour toujours. J’ai eu beau faire du portrait, de la sculpture, de la peinture, un peu d’illustration, fonder mon entreprise spécialisée en trompe l’oeil, diriger de grands chantiers de murales, j’entendais toujours l’appel de cette matière sensuelle, vivante, capricieuse, magique. Je trouvais une certaine satisfaction à faire mes modèles en argile pour couler mes oeuvres en bronzes, mais le travail de moulage, de coulage en cire, de retouche et de tout le reste pour arriver au produit final était laborieux. Je rêvais de faire des pièces uniques. Il y a dans ce choix de grands sacrifices à faire qui demandent, je crois, une certaine humilité. C’est déjà un défi de rendre la pièce à terme pour un simple bol, alors quand il s’agit d’une pièce façonnée ou modelée en plusieurs étapes, les risques de fissures sont énormes, sans compter les multiples problèmes de cuisson possibles.
Pendant une douzaine d’années, j'ai séjourné régulièrement en Catalogne. J’y avais une petite maison de campagne avec un atelier. C'est là que j’ai pris le temps de revenir à mes premières amours. Je me suis initiée au raku, à la très belle école d'art de Tortosa: Escola d'Art i Disseny. Comme le climat Méditerranéen permet de cuire à l’extérieur toute l’année et qu’il faut préparer soi-même ses glaçures en laboratoire, l’expérimentation fût très intensive. Depuis mon retour, je poursuis l’aventure de cet univers d’exploration infini qu’est la céramique, privilégiant de plus en plus le travail de la porcelaine.